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Ô rêve

Il est 10:18, et je me suis réveillée, il y a vingt minutes.

Quand le sommeil m'a quitté, dans mon lit, je ne me suis pas posée du tout les questions habituelles qui nous effleurent tous au début de la journée : Comment va être ma journée ? Est-ce que ce sera une bonne journée ? Qu'est-ce qui va se passer aujourd'hui ?

Entrent alors deux catégories de gens : les optimistes qui se lèvent impatients de commencer leur journée, et les pessimistes résignés qui se résoudent à se lever aussi.

Je fais partie de la seconde catégorie. Mais aujourd'hui, ma fatigue était telle que ma première pensée a été de me rendormir, insouciante et inconsciente, me délectant encore dans les bras délicieux de Morphée, y savourant les délices éternels et habituels du sommeil, pour m'enfouir de nouveau dans le monde trouble des rêves qui m'échappera dès mon réveil. 

Pourtant, je me suis levée, parce que je savais que j'étais seule chez moi et que mes parents étaient partis au travail. Je suis toute seule, autant physiquement là, que dans le coeur. Comme l'a dit Jeanlin dans Germinal : "Faut mieux être seul, on est toujours d'accord". Oui, j'aime cette solitude temporaire chez moi, cloîtrée entre les murs de ma maison, devant un écran lumineux. Souvent, je tourne la tête vers la fenêtre donnant sur une rue pâle de gris, en tapant machinalement sur le clavier telle une dactilo et je me mets à rêver.

J'adore ça, rêver. Pour moi, c'est une échappatoire à la réalité, une consolation. Oh, je ne suis pas malheureuse. La misère des gens ne pèse guère sur mes épaules. J'ai une vie confortable, la chance d'avoir des parents qui m'aiment, des amis que j'affectionne. Cependant, il y a toujours cette partie "rêvée". L'impression que je ne suis pas à ma place dans ce monde. Oh, je sais, je ne suis pas la seule à me dire ça. Je ne pousserais pas le bouchon à ajouter que je suis quelqu'un de spécial, d'unique au monde, comme le disent tant d'autres. En réalité, je suis quelqu'un de purement banal, qui rêve d'aventure. Ne voyez-vous pas trop souvent dans des livres d'heroic-fantasy communs, un paysan partant sur le chemin du destin semé d'embûches et de périls, le courage pour seule arme, avec pour seul moteur le rêve, promu à une destinée fantastique ? 

C'est ce qui forme ensuite un conte de fée...

Parfois, vous demandez-vous quelle serait votre place dans un conte de fée ? Question futile mais qui, parmi d'autres, trotte amicalement dans le cerveau, sans déranger dans sa fantaisie. Un preux chevalier terrassant de monstrueuses créatures ? Une belle princesse capricieuse, gâtée dans un château de cristal ? Une vilaine grenouille ayant jadis été un méchant prince, maintenant puni de ses actes ? Une sorcière dans sa solitude, avec pour seuls amis, un corbeau et ses chaudrons ?

Depuis une demi-heure, je tergiverse de tout ce qui me passe à l'esprit afin d'oublier vainement que c'est un matin triste causée par une soirée triste. Oh, j'ai lu jusqu'à trois heures du matin, la suite de Germinal, avant de m'attaquer, lassée par la nouveauté de la lecture d'un livre relatant de la réalité me changeant de ceux d'imagination, à un rapide conte de fée de quelques pages d'Andersen : l'intrépide soldat de plomb.

Ces quelques pages m'ont bouleversé. Les larmes sont venues perlées à mes yeux, et mon coeur, tout chagriné, a pleuré. Je me suis endormie, comme ça, pensant à l'intrépide soldat de plomb et à la danseuse. C'est une histoire très belle et très triste. C'est ma préférée, surpassant maintenant barbe-bleue.

Je voudrais la raconter dans ce blog, mais je n'ose pas. Je n'ose pas, de peur de le dévoiler à ceux qui ne l'ont encore jamais lu. Je vous le conseille...

Je suis triste à cause de ce conte, bercée également par une musique triste et douce que j'écoute depuis hier matin. Cette musique, c'est une adoration de ma part. Si j'avais le temps aujourd'hui, j'essairais de faire d'autres rubriques, un mini t'chat, et la diffusion de cette musique...

Je suis aussi très triste à cause d'une sempiternelle pensée. J'ai peur qu'à force de grandir, les gens cessent de rêver. J'en connais des grands qui ont arrêté. C'est terrible ! Les rêveurs ne feront pas le monde, je sais. Mais rêver est si agréable... C'est tellement magique ! Personne ne devrait sans priver, personne ne devrait oublier comment on fait, personne ne devrait négliger de faire ça. Le rêve, c'est un bon moteur pour avancer dans le monde, c'est pour ça qu'il est important. C'est aussi une espérance sans cesse renouvelée. Cette crainte est née lorsqu'une personne dont je ne citerai pas le nom, m'a dit qu'elle se forçait à rêver parce que sinon, elle ne le ferait pas. Rêver sous la contrainte de soi-même... Ce doit perdre son enchantement...

Est-ce que, du haut de mes quatorze ans, cesserai-je à mon tour de rêver ? Devrais-je pour rêver, dans un futur proche, me forcer également ? Et pour vous, qu'en est-il ?

Ecrit par Intouchable, le Mercredi 31 Décembre 2003, 11:04 dans la rubrique Premiers Pas.

Commentaires :

nothing
13-01-04 à 19:47

Qu'est ce que c'est pas bien....

Il va falloir que tu m'expliques comment tu fait pour être comme moi au même age.......
Mais je voulais juste te dire de faire attention, qu'on est un peu trop bien à rêver tout le temps en écoutant de la musique triste.........
Personnellement c'est devenue mon activité principale....
En passant, j'adore ton style et cette ambiance mélancolique (du moins que je perçois comme telle) que tu crées.
Saches donc que tu n'es pas la seule pessimiste reveuse, loin de là ! (note que je ne m'y inclus pas à cause d'un problème grammatical du à une difference de sexe).


 
Nef
13-01-04 à 21:21

C'est ben vrai....

Monsieur n'a pas tort, rêver tout le temps, c'est pas terrible, il faut aussi essayer de les réaliser, sinon, on se rertruve dix ans plus tard assis sur ses fesses devant son interminable journal ne relatant que des rêves et aucun accomplissement. Ce qui doit être terriblement, affreusement, tragiquement déprimant.

Je me vois bien en vieille sorcière jetant des sorts à tout va parce que j'ai été aigrie par la perte de l'amour de ma vie qui s'est marié avec un jolie princesse. Mais comme j'ai bon fond, à la fin, je deviens une gentille fée... et... désolée.... Tu vois, faut pas trop rêver, sinon, à 21 ans tu vas ressembler à une folle comme moi... faut pas, faut pas...

 


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